Née à Varsovie, le 7 novembre 1867,
Marie Sklodowska arrive en France à
l’âge de 24 ans. Deux ans après, elle
est reçue première à la licence de
physique. Lors d'une soirée chez un
ami, physicien polonais, elle rencontre
Pierre Curie. Deux êtres passionnés
par la science viennent de se
rencontrer. Une passion qui les
emmène bien au-delà des paillasses
des laboratoires puisqu'ils se marieront
dès juillet 1895. Dès 1898, à la suite
de la découverte des rayons uranique
s par Henri Becquerel (mars 1896),
Pierre et Marie découvrent le polonium et le radium dont le rayonnement est des millions de fois plus intenses que celui de l' uranium.
Le phénomène d'émission spontanée, dénommé radioactivité par les Curie suscite dès lors un immense intérêt. La reconnaissance officielle arrive en 1903, avec le prix Nobel de physique, attribué conjointement à Henri Becquerel et aux Curie.
L'union ne durera que 11 ans, brusquement interrompue par la mort tragique de Pierre, renversé par une voiture à cheval. De cette union naîtront deux filles, Irène (future Prix Nobel avec son mari Pierre Joliot) et Eve.
Marie se retrouve seule avec ses deux filles, Irène et Eve. Elle remplace Pierre à son poste de la Sorbonne et poursuit l'œuvre commune. En 1911, elle obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le radium et ses composés et devient ainsi le premier scientifique à avoir reçu deux prix Nobel. Pendant la Première Guerre Mondiale, elle dirige les services radiologiques de l'armée. En 1921, elle participe à la création de la Fondation Curie, département des applications médicales de l'Institut du radium, fondé dès 1914.
Le 4 juillet 1934, dans un sanatorium de Haute-Savoie mourait une femme de 67 ans affaiblie par une leucémie, victime de sa passion à vouloir déchiffrer le monde. «Dans la vie, rien n'est à craindre, tout est à comprendre», disait-elle. Marie Curie s'éteignait après une vie scientifique particulièrement riche. Les éléments radioactifs, particulièrement le radium, qu'elle a découvert et étudié auront finalement eu raison d'elle.
Le 20 avril 1995, sa dépouille et celle de son mari ont eu les honneurs du Panthéon, faisant d'elle la première femme à y reposer en raison de ses mérites.